a été chroniqué dans Ragga magazine, décembre 2003
« Cette formation parisienne écume les bars, clubs
et autres MJC depuis quelques cinq an, drainant un public fidèle et ravi
grâce à des prestations très animé.
Le quatuor de base — après quelques remaniements —
s'est adjoint un clavier et une section de cuivres. Depuis, leur formule
de départ (folk-rock, soul, reggae et blues) s'est également
enrichie de nouvelles intonations mises en avant sur la moitié des neuf
titres : ska et jazz-funk sont maintenant de la partie et les Cluster se
retrouvent du coup un peu moins proches de leur esprit de départ,
qui évoquait parfois Toots & the Maytals, Dylan ou la Southern Soul.
Non pas que ces tendances soient totalement absentes du disque mais il est
maintenant possible de rapprocher cette "goozik" de certains groupes
US fusion du début des 90's comme Boy O Boy ou
Bop Harvey, ainsi que certains des premiers groupes ska de New York
ou Boston.
Cette première tentative en studio se révèle très
attachante grâce à une approche très variée faisant
peu cas des chapelles musicales et de leur sens esthétique
étriqué : l'ensemble bouillonne d'ingrédients
et on n'a à l'évidence pas affaire à des manchots
ni à des moines copistes. De plus, les vocaux en vrai américain
de là-bas et en français parfaitement compréhensible
sont efficaces.
Si le style des Goo Goo à tout de la « party music »,
certains textes comme Vide Grenier et No Noise sont très
bien vus. Ce dernier titre est digne des meilleurs Elvis Costello, Garland Jeffreys
ou Joe Jackson de la fin des 70's : ce coup de gueule déplore
la lamentable situation de la musique live dans un Paris à la culture popu
mourante.
En bref, un CD accrocheur malgré un mixage parfois un peu soft (les guitares
entre autres) qui ne retranscrit pas toujours fidèlement la hargne sympathique
et la folie douce dégagée en concert par cette formation. »
Ever Rey D
Ragga Magazine, décembre 2003
et aussi dans Rock & Folk
English translation